52% des Français déclarent être actuellement engagés dans une ou plusieurs activités collectives. L’engagement des Français dans des actions collectives est principalement tiré par 3 catégories d’activités : le sport, puis les activités culturelles et l’environnement qui arrivent à égalité, suivis de l’action sociale (pauvreté/précarité, éducation).
Lorsque les Français sont invités à se projeter sur leurs souhaits de mobilisation future, c’est l’environnement qui bénéficie de la dynamique la plus favorable : 30% d’entre eux considèrent qu’il s’agit d’une des causes qui leur donne le plus de souhait d’engagement à l’avenir. Le baromètre confirme que la prise de conscience des défis environnementaux (changement climatique et protection de la biodiversité) a infusé dans tous les segments de la société française. Si la thématique est plus fortement poussée par les jeunes (44% des 25-34 ans), se mobiliser en faveur de l’environnement arrive en tête dans toutes les catégories d’âge testées. Fait notable, le souhait d’engagement sur les causes environnementales arrive largement en tête parmi les classes populaires (28% des CSP-).
“Nous observons les mêmes tendances sur notre plateforme où des millions de personnes rejoignent les projets et les activités portés par les associations françaises. Si historiquement le sport et la culture rassemblent très largement parmi la population, les associations environnementales fédèrent de plus en plus de soutiens“
Léa Thomassin, co-fondatrice et présidente de helloasso
L’engagement dans des activités collectives n’a pas retrouvé son niveau pré-crise sanitaire : il est en baisse de 7 points. Cette baisse est particulièrement notable chez les seniors (moins 12 points chez les 65+), tandis que l’engagement des jeunes (moins de 35 ans) reste à peu près stable.
Le baromètre confirme par ailleurs la désaffection des Français pour l’engagement politique traditionnel (seulement 4%), qui arrive dernier ou avant-dernier dans toutes les catégories testées, par âge et niveau de revenu.
C’est peut-être l’un des enseignements les significatifs de l’étude : la mobilisation actuelle dans le cadre d’engagements collectifs est fortement poussée par les jeunes (81% chez les 18-24 ans, 69% pour les 25-34 ans), avec des taux d’engagement plus forts que leurs aînés dans presque toutes les catégories testées. Cette dynamique illustre leur capacité et leur motivation à mettre leurs sujets de prédilection sur le devant de la scène.
La différence générationnelle de mobilisation est particulièrement notable sur les items « lutte contre les discriminations » :
Cette dynamique est autant une bonne nouvelle qu’un défi pour les associations et les pouvoirs publics. L’appétence des plus jeunes pour l’action collective contredit le discours ambiant d’une génération désintéressée ou repliée sur soi. Il ne s’agit pas seulement d’une “Génération Climat” mais d’une “Génération engagée”. Ce fort souhait d’engagement doit stimuler les acteurs de l’intérêt général, associations, fondations et institutions, pour offrir aux jeunes des formats et modes d’actions en ligne avec leurs attentes
Léa thomassin
La perception positive des activités collectives, aux niveaux individuel et collectif, reste un moteur puissant d’engagement pour les Français. Ainsi, 72% pensent que les associations jouent aujourd’hui un rôle fondamental dans la cohésion sociale, et 69% pensent que les activités collectives ont un impact positif sur la vie des personnes qui y participent.
L’étude confirme également l’engouement des Français pour l’échelle locale : 64% estiment que cette dimension est essentielle dans leur choix d’engagement.
Outre le manque de temps (65%), le stress de faire le premier pas vers un groupe (60%) reste un frein à l’engagement, en particulier pour les plus jeunes (80%). Face à ces freins, les Français aimeraient à 70% disposer d’une meilleure information sur les activités proches de chez eux et la possibilité d’avoir des formes d’engagement flexibles (71%) pour créer des conditions plus favorables à leur participation.
Si le sentiment de solitude est très marqué chez les jeunes (plus du double que chez leurs aînés), ceux-ci restent relativement plus optimistes que les seniors sur l’état de la société française. Alors que seulement 1 Français sur 5 et 1 senior sur 10 estime que la société est de plus en plus soudée, le chiffre monte à 44% et 39% pour les 18-24 ans et 25-34 ans, respectivement.
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