C’est un fait ! Le numérique envahit aujourd’hui de nombreux secteurs, dont le sport. En effet, la révolution numérique (médias sociaux, big data, réalité virtuelle…) a apporté des changements sur les pratiques du sport. Et ce, sur bien des niveaux : économique, social, institutionnel, etc. Elle peut dès lors servir à améliorer le fonctionnement des organisations comme les clubs et les associations sportives. Mais encore, elle permet de transformer les performances sportives et de modifier l’expérience ainsi que l’implication des spectateurs. L’influence du numérique sur le sport, c’est ce que nous allons d’ailleurs évoquer dans cet article. De quoi aider les acteurs du sport confrontés à la transition numérique !
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Sport et numérique : contexte
Pour mieux comprendre l’influence du numérique sur le sport, plusieurs points sont à prendre en considération. Mais, avant toute chose, il convient d’abord de faire le point sur cette activité très cotée. Cela, aussi bien auprès de ceux qui la pratiquent que de ceux qui la regardent comme un divertissement.
Le sport est un service public
Comptant plusieurs millions de pratiquants (licenciés ou non), le sport est un service public, notamment en France. Et ce, même s’il génère des milliards d’euros de recettes annuelles. De fait, les équipements et installations de ce secteur sont en majeure partie la propriété du secteur public. Autrement dit, les piscines, stades et gymnases appartiennent en général aux collectivités locales (commune, région, etc.) qui les financent. Toutefois, il faut savoir que les comptes d’exploitation de ces infrastructures se révèlent le plus souvent déficitaires.
Aussi, pour une meilleure exploitation et gestion de ces équipements publics, les collectivités tiennent compte progressivement des :
- Réseaux sociaux et plateformes communautaires
- Nouvelles technologies (particulièrement le recours aux applications sportives)
Ces supports permettent effectivement de diffuser des évènements sportifs. Mais surtout de rapprocher les supporters (public) et les sportifs (amateurs ou professionnels). En fin de compte, il s’agit de susciter l’intérêt des internautes et d’optimiser l’utilisation des infrastructures publiques.
L’ubérisation du sport
Historiquement, pour rentabiliser leurs équipements sportifs, les collectivités locales ont fait le choix des clubs et organismes associatifs affiliés aux fédérations. Néanmoins, à l’heure actuelle, elles sont plus enclines à se tourner vers les communautés digitales sportives. Cette forme d’ubérisation au niveau local peut ainsi constituer un danger pour les clubs fédéraux. En effet, les pratiquants n’ont nullement besoin de passer par les structures fédérales pour faire du sport. Ce qui peut parfaitement bien amener à une accélération de la perte des licenciés.
Pour faire face à ce phénomène d’ubérisation, les clubs, associations et fédérations de sport doivent donc s’adapter à la situation. Pour cela, différentes solutions sont possibles. D’une part, il s’avère nécessaire pour ces structures sportives (clubs et organismes associatifs sportifs) d’exploiter un outil numérique générique. Dans cette optique, cet outil doit inclure un nombre important de solutions dématérialisées capables d’optimiser les services proposés aux licenciés. D’autre part, les fédérations doivent mettre en place de nouvelles disciplines pour séduire les pratiquants et conquérir un nouveau public. L’on peut ainsi citer à titre d’exemples les initiatives des fédérations suivantes :
- La formule du basket à 3 contre 3 par la fédération française de basketball (FFBB)
- Le street golf ou le golf urbain par la fédération française de golf (FFgolf)
- La pratique du sabre laser par la fédération française d’escrime (FFE)
Réseaux sociaux, big data, réalité virtuelle, intelligence artificielle et sport
Les réseaux sociaux
Actuellement, le sport est omniprésent sur les réseaux sociaux, des clubs et associations aux sportifs licenciés, en passant par les fédérations. Cette approche permet en effet d’instaurer un vrai dialogue et une relation durable avec le public, surtout les supporters. Facebook, Instagram, Twitter, Instagram, Snapchat…, les réseaux sociaux contribuent d’ailleurs à créer un engagement sportif. En plus, ils représentent un véritable levier de recrutement grâce au développement en ligne de la notoriété des structures sportives. D’autant que de bons contenus et des messages bien pensés savent susciter l’engouement du public.
Le big data
Le big data (accompagné de l’IoT) et le sport font bon ménage, que ce soit dans le domaine du sport en tant qu’activité qu’en tant que divertissement. Effectivement, l’analyse des données permet d’un côté une amélioration des performances sportives individuelles. Mais, les statistiques s’utilisent également de manière stratégique dans la pratique d’un sport. Plus particulièrement, lors des compétitions de haut niveau comme les mondiaux, les championnats de grand chelem… D’un autre côté, le big data permet d’offrir une expérience utilisateur inédite aux supporters.
Toujours dans le cadre de l’expérience utilisateur, mantra de l’économie numérique, le secteur sportif se trouve dans le viseur des géants du web. À l’instar des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et BATX chinois (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi). De fait, si la diffusion des évènements sportifs a été monopolisée depuis longtemps par les médias traditionnels (opérateurs télévisuels et câblo-opérateurs), ces acteurs de la toile s’immiscent aussi dans la partie en acquérant certains droits sportifs majeurs.
La réalité virtuelle
Par rapport au big data, la réalité virtuelle est un outil efficace pour améliorer de façon concrète les performances sportives et avoir de meilleurs résultats. En effet, elle permet de se mettre en situation lors des entrainements et mieux se préparer aux compétitions. Cependant, elle peut réduire le nombre d’inscriptions ou d’adhésions à un club ou une association.
L’intelligence artificielle (IA)
L’IA investit également le domaine du sport : habit, accessoires sportifs, production live, gestion de contenus pour les réseaux sociaux, pari… Mais, en ce qui concerne la pratique elle-même, elle propose aussi de nombreuses applications, dont :
- L’arbitrage augmenté (exemples : la Goal-Line Technology au football et le Hawk-Eye au tennis)
- Le coaching virtuel (PIQ ROBOT Blue dans la boxe)
Bon à savoir
Sous l’initiative de l’agence AKQA, une IA a imaginé de toutes pièces un nouveau sport avec son propre logo : le Speedgate. Basé sur les données de centaines de sports existants, ce sport collectif a d’ailleurs ses propres règles. L’IA a en outre créé elle-même la devise de ce sport : « faire face à la balle pour être la balle au-dessus de la balle » (pas vraiment compréhensible).
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