Parmi les activités sportives qui ont le vent en poupe auprès des jeunes enfants et des moins jeunes, il y a les sports de combat. Leur popularité vient en partie de l’avènement du MMA ou Mixed Martial Arts. On peut également parler de certains films d’art martial dans lesquels la réputation d’acteurs tels que Donnie Yen, Jet Li, Jackie Chan, Tony Jaa, Michael Jay White, Scott Adkins, etc. n’est plus à faire. Par ailleurs, il existe une telle multitude de sports de combat dans laquelle on pourrait s’initier qu’il est difficile de choisir.
Qu’est-ce qu’un sport de combat ?
Avant toute chose, il est important de définir ce qu’est un sport de combat. Il s’agit d’une forme de compétition dans laquelle deux participants ou combattants s’affrontent. En tant que sport, il est limité dans le temps, se passe sur une zone délimitée et obéit à certaines règles qu’un arbitre s’efforce de faire respecter. Il est notamment interdit de porter certains coups (frapper sous la ceinture, tirer les cheveux, etc.). Tandis que d’autres techniques sont privilégiées et attribuent des points permettant éventuellement de désigner le vainqueur. Sinon, le perdant est celui qui abandonne, sort du ring ou perd connaissance (KO).
Il faut aussi souligner qu’un sport de combat vise à garantir un minimum l’intégrité physique des combattants. Ainsi, en plus d’interdire quelques coups selon sa nature, le sport de combat peut autoriser une certaine forme de protection. Par exemple : un protège-dents, protège-tibia, des gants, une coquille, casque, etc.
Bref, par définition, un sport de combat s’éloigne de ce qu’est un affrontement réel.
Quelle est la différence entre le sport de combat, self-défense et les arts martiaux ?
Pour beaucoup de personnes, il n’y a aucune différence entre ces trois catégories. Et pourtant, il existe bel et bien des différences entre elles.
Les sports de combat
Concernant le sport de combat, on a déjà vu qu’il se pratique dans un cadre sportif ou lors d’une compétition. Sa finalité est donc de remporter des victoires. Dans le cas des non-compétiteurs, il s’agit de mesurer l’étendue de ses progrès ou de tester ce qu’ils ont appris en faisant face à un autre combattant. Le but est uniquement sportif et non d’apprendre à se défendre face à un potentiel agresseur. Cependant, cela ne veut pas dire qu’un combattant sportif ne peut réagir en conséquence en cas d’agression. Aussi, il faut garder à l’esprit que quelques techniques de combat codifiées peuvent être très dangereuses à utiliser dans la rue. Certaines prises peuvent blesser grièvement l’assaillant ou laisser le pratiquant vulnérable à une attaque en groupe.
Les sports de combat regroupent plusieurs disciplines, dont :
- le MMA,
- la lutte libre,
- le judo,
- la boxe
- la boxe française ou savate,la boxe anglaise,
- la boxe Américaine ou full contact,
- la boxe thaïlandaise,
- le kick-boxing,
- l’escrime,
- etc
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Les arts martiaux
Étymologiquement, le terme « art martial » vient de deux mots : art qui fait référence à l’esthétique ou l’habilité et martial qui est relatif à la guerre. En effet, selon des documents chinois vieux de plus de 2 000 ans, les forces militaires s’entraînaient à maîtriser des techniques de combat à mains nues. Ces dernières se seraient ensuite répandues dans la vie civile. D’autres histoires relatent que l’origine des arts martiaux orientaux remonte à un temple Shaolin. Quoi qu’il en soit, on s’accorde à dire que les arts martiaux sont une philosophie de vie. Ils vont même jusqu’à inculquer plusieurs principes, dont le respect, l’humilité, la droiture et le contrôle de soi. Dans certains cas, la pratique des arts martiaux se rapproche de la spiritualité. À cela, il faut ajouter que la présence d’un adversaire n’est pas nécessaire pour travailler les katas dans les arts martiaux nippons et taos dans les arts martiaux chinois.
Les disciplines qu’on peut retrouver dans les arts martiaux sont :
- Le karaté
- Le Taï chi ou Taiji Quan,
- Le Kung Fu,
- L’Aïkido,
- Le Kalarippayattu,
- Le Wing Chun,
- et le Jeet Kune Do…
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La self-défense
Concernant la self-défense ou l’autodéfense, elle consiste à apprendre à neutraliser un assaillant. Dans la pratique, on utilise toutes les techniques nécessaires pour se défendre. Entre autres, dans la self-défense, on peut faire appel à des mouvements issus de sport de combat ou d’arts martiaux. Il est également possible d’utiliser différents objets disponibles dans l’immédiat (bouteille, taser, bâton, etc.).
Si les arts martiaux répondent à un besoin esthétique, technique et demandent un combat loyal, la self-défense répond plus à une nécessité de survie. Ainsi, elle vise à stopper l’agression le plus rapidement possible. En bref, les coups sous la ceinture, les doigts dans les yeux et les morsures sont permis s’ils peuvent aider à survivre. Choses également interdites dans les sports de combat. Par ailleurs, recourir à l’art de la défense personnelle demande à ce que l’on soit en situation de légitime défense. Il est impératif de bien jauger la situation avant de résoudre un conflit par la violence. Sur le plan légal, la réponse doit aussi être proportionnelle à l’attaque. D’un autre côté, l’entraînement à la self-défense impose un respect rigoureux de règles de sécurité.
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Les points communs entre les arts martiaux et les sports de combat
Les sports de combat et les arts martiaux partagent tout de même des points communs. Premièrement, chacune des catégories ne peut s’apprendre seul. Effectivement, la présence d’un coach, d’un professeur ou d’un maître est nécessaire pour s’initier et progresser plus rapidement. Il va de soi que l’instructeur ou le maître est une personne qui a plusieurs années d’expérience dans la pratique d’une discipline donnée.
Certains arts martiaux comportent comme les sports de combat une phase de combat d’entraînement. C’est-à-dire que deux élèves se lancent dans un duel amical pour mettre en pratique ce qu’ils ont appris. Bien sûr, comme en compétition, des règles de sécurité sont instaurées et doivent être respectées. Les sports de combat et les arts martiaux partagent également une valeur commune : le dépassement de soi. Les pratiquants cherchent en effet à devenir une meilleure version d’eux-mêmes. Il faut savoir que si les valeurs comme le respect des supérieurs, l’humilité et la patience sont très présentent dans les arts martiaux, elles le sont également dans les sports de combat. Elles sont toutefois plus tacites dans cette dernière catégorie.
Enfin, il faut parler du fait que certains sports de combat comme le kick-boxing possèdent un système de graduation de ceinture. Un système que l’on retrouve fréquemment dans les arts martiaux. Les adversaires effectuent également à un salut avant de s’engager.
L’approche et la pratique de la discipline
À ce niveau, il n’est pas non plus évident de classer certaines disciplines. En effet, certains arts martiaux comme le karaté et le taekwondo se pratiquent en compétition et sont même des sports olympiques. D’ailleurs, on use d’un système de points pour désigner un vainqueur dans ces disciplines. D’un autre côté, ces dernières proposent des katas afin de reproduire les gestes de manière exacte. Il est alors légitime de se poser la question si elles constituent des sports de combat ou des arts martiaux. Dans ces conditions, ces disciplines appartiennent aux deux catégories.
Notez alors que ce n’est pas la discipline qui définit l’appartenance à une ou aux deux catégories. Il s’agit plutôt de comment la discipline est pratiquée. Effectivement, une seule et même discipline peut être enseignée de diverses manières selon l’instructeur ou le maître. Il peut par exemple centrer l’apprentissage sur l’aspect moral, compétitif ou physique. Il n’est pas non plus rare que l’approche diffère dans un même club. Certains pratiquants peuvent préférer la culture traditionnelle et l’expression corporelle. Tandis que d’autres privilégient le côté sportif et la compétition.
Les avantages de pratiquer un sport de combat
Bienfaits des sports de combat sur le corps et l’esprit
Comme toutes les activités physiques, les sports de combat permettent de travailler et d’entretenir son physique. En fait, une telle activité fait travailler toutes les parties du corps, de gagner en force, en endurance, en souplesse et en agilité. Une séance permet d’ailleurs de brûler près de 150 calories en moyenne. De plus, cela apprend à coordonner ses mouvements en rythme. Bien évidemment, faire un sport de combat réduit les risques de maladie et augmente la durée de vie. Toutefois, les bienfaits d’un sport de combat ne se limitent pas qu’au plan physique.
En effet, la pratique d’un sport de combat procure aussi des avantages sur le mental. Cela permet entre autres de gagner de la confiance en soi ou de se sentir bien dans sa peau. Il faut aussi dire que frapper dans un sac de sable, des pattes d’ours ou un ballon de boxe aide à calmer les nerfs. C’est tout aussi efficace pour évacuer le stress ou chasser la déprime. Par contre, il faut éviter de se défouler brutalement sur un partenaire d’entraînement. Un accident pourrait arriver et au lieu d’un sentiment de décompression, ce sont des remords ainsi que de la culpabilité qui apparaîtront.
Autres avantages de la pratique d’un sport de combat
Une autre bonne raison de faire un sport de combat, c’est de faire de nouvelles rencontres. Se faire un ami se fait en toute simplicité dans un club. Il suffit de demander à l’un des autres pratiquants des conseils ou de l’aide pour travailler un enchaînement. Il se peut aussi que cela se fasse tout seul. En plus, l’ambiance dans un club sportif est souvent bonne. On y voit des personnes de toutes tranches d’âge, de tout sexe et parfois venant d’un autre pays.
Puis, il y a aussi les différentes valeurs d’honneur, de contrôle de soi et de respect qui peuvent être inculquées aux élèves. Dans tous les cas, se mettre à un sport de combat apprend à être courageux. Dans un sport collectif, comme le foot ou le basket, on peut se reposer sur les coéquipiers de son équipe pour retourner une situation ou progresser. Dans un sport de combat, c’est surtout sur soi-même qu’il faut compter. Néanmoins, le sentiment d’appartenance à un groupe est également présent. Mais, l’avantage le plus certain quand on pratique un sport de combat, c’est que l’on est capable de se défendre en cas d’agression.
Pourquoi inscrire mon enfant à un sport de combat ?
Il va de soi que l’on peut inscrire un enfant à un sport de combat pour profiter de ses nombreux bienfaits. Des idées reçues veulent qu’une telle activité physique s’adresse à un type précis d’enfant ou de physique. La vérité est tout autre. Le fait qu’un enfant soit bien bâti, grand, petit, un garçon ou une fille n’a pas d’importance. En effet, la diversité des disciplines de combat fait qu’il est possible d’en trouver une qui soit adaptée à votre bout de chou et qui lui plaise.
Inscrire son enfant à un sport de combat est une très bonne idée, s’il déborde d’énergie. Il pourra effectivement se défouler à cœur joie dans un environnement sécurisé. C’est également bénéfique pour travailler sa concentration, son développement personnel et intellectuel en dehors du programme scolaire. Par ailleurs, il n’y a pas de raison de craindre que votre enfant revienne à la maison avec un œil au beurre noir. Les entraînements suivis par les enfants sont adaptés à leur force physique et leur âge. Veillez cependant à ce que l’instructeur soit détenteur d’un brevet (d’État ou fédéral). De plus, avant les faire combattre (toujours en misant sur la sécurité), on leur laisse le temps de se familiariser avec les règles de sécurité et à se protéger correctement. Ce qui commence en général après l’âge de 10 ans.
Il n’y a pas non plus à s’inquiéter que votre chérubin se transforme en une petite brute. Car son instructeur lui apprendra que la discipline qu’il a choisie comporte des règles qu’il faut respecter. L’une de ces règles consiste à ne pas utiliser les techniques apprises en dehors du club. Le cas échéant, il se fera bannir de la structure. Éventuellement, seulement savoir qu’il est capable de se défendre en cas de harcèlement lui donnera de l’assurance. De plus, ce ne sont pas juste les règles qu’il faut respecter, il faut aussi en donner aux autres enfants et à son instructeur.
Comment choisir son sport de combat ?
Le plus simple pour choisir un sport de combat pour son enfant est encore de lui demander ce qu’il veut faire. Certains de ces sports privilégient l’utilisation d’une partie du corps plus que d’autres. Par exemple, pour le taekwondo, c’est les jambes qui dominent. Pour la boxe anglaise, ce sont les bras. Cependant, il y a aussi les sports de combat plus équilibrés tels que la boxe française et le kick-boxing. Demandez-vous également si votre enfant préfère les disciplines mixtes mêlant les pieds, les poings, les saisies et les projections aux disciplines de percussion ou de préhension.
Les enfants sont en outre tout simplement attirés par les tenues comme les kimonos. Ce type d’uniforme leur donne l’impression d’être déjà un pro. Sans parler de la ceinture qui change de couleur au fur et à mesure que l’on monte en grade. Si c’est cet aspect formel qui attire le plus votre enfant, le judo pourrait être indiqué pour lui. En fait, ce sport est connu pour être le plus adapté aux jeunes enfants. En plus, le judo développe tous les muscles et permet de se dépenser considérablement. Littéralement, judo veut dire « voie de la souplesse ». Ce sport de combat assouplit donc le corps, apprend à rester en équilibre, à chuter sans se faire mal et à bien positionner le dos. En général, les techniques de défense sont mis en pratique dès l’âge de 6 ans. Celles-ci se composent de projections et de clés articulaires. Le judo apprend aussi à rester maître de soi. Mais, avant cela, l’enfant est en phase d’éveil à la discipline et aux règles de sécurité.
Le karaté est une autre discipline qui permet d’obtenir un bon équilibre et fait travailler toutes les parties du corps. En somme, on y développe sa musculature, son endurance, sa coordination et sa concentration. De plus, le karaté mêle techniques d’attaque et de défense et inculque la discipline, la notion de paix et le respect de l’autorité. Sa pratique demande de porter un casque et un protège-dents pour éviter les incidents. Si cela vous intéresse aussi et que vous cherchez une activité parent-enfant, vous pouvez vous inscrire en même temps que votre bout de chou.
Trouver le bon club pour son enfant
Lorsque l’enfant aura choisi le sport de combat qu’il veut faire, il ne reste plus qu’à trouver un bon club. La première chose à faire est de vérifier que le professeur est bien détenteur d’un brevet. Cependant, il faut également s’assurer qu’il est en mesure d’apprendre quelque chose à votre chérubin. Ainsi, accompagnez-le au club et jaugez l’ambiance générale.
Si le club propose un cours gratuit, cela vous facilitera cette tâche. Les explications paraissent claires ? C’est un bon signe, sinon passez votre chemin. Par ailleurs, si après une première expérience, votre enfant ne donne pas l’impression d’avoir passé un bon moment, il est plus que probable qu’il abandonnera les cours. Il pourrait aussi avoir envie de le faire s’il se rend compte qu’il ne progresse pas aussi vite que les autres. Dans ce cas, c’est à l’instructeur et à vous de le rassurer. Faites-lui comprendre que chacun avance à son rythme. Mais aussi que quand on fait quelque chose avec passion, on finit toujours par atteindre son but.